Les César, ou la décadence française

Les César n'ont plus rien à prouver : leur paternité, celle de César Baldaccini, dit César, sculpteur français du Pouce agrandi, démontrait dès l'origine, s'il en était besoin, le parti pris "avant-gardiste" de l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma, fondée en 1975 par Georges Cravenne (Joseph Raoul Cohen de son vrai nom), journaliste, attaché de presse et producteur de cinéma fasciné par les Oscars.

Le palmarès de cette année, c'est un peu la rupture dans la continuité :

- Après son grand prix du jury à Cannes, la logique voulait que Des hommes et des dieux glane son prix aux César : c'est chose faite depuis hier soir.

- Guillaume Canet n'aura pour pleurer que Les petits mouchoirs : n'eut-il eu aucun succès public, les récompenses pleuvaient.

- Roman Polanski peut apprécier sa terre d'asile : en France, pas de discrimination, les violeurs pédophiles ont aussi le droit d'être primés !

Le gouffre de la décadence n'a pas de fond.