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Le Monde fantastique d'Oz ** : ma critique du film !

Le Monde fantastique d'Oz ** : ma critique du film !

le_monde_fantastique_d_oz_affiche_01.jpgLe Monde fantastique d'Oz, de Sam Raimi, sorti le 13 mars 2013

Le Monde fantastique d'Oz marque le grand retour de Sam Raimi au cinéma. Grand admirateur du chef d’œuvre de Victor Fleming, sorti en 1939, qui aurait fait naître sa vocation de cinéaste, Raimi veut ici lui rendre hommage tout en s'attachant à donner à son film son identité propre.

Il lui emprunte le noir et blanc du début de l'histoire, où l'on suit les tribulations d'un charlatan et magicien de pacotille, Oscar Diggs, joué avec brio par un James Franco espiègle, menteur et séduisant, qui se trouve bientôt propulsé malgré lui dans un monde fantastique et merveilleux, mais non sans danger, et très différent de son poussiéreux Kansas, où il fera la rencontre de trois ravissantes sorcières, Théodora, Evanora et Glinda, qui semblent attendre avec impatience la venue d'un grand magicien pour lequel il se fait passer sans scrupule. Du Magicien d'Oz, il garde aussi les décors luxuriants et surprenants ainsi que les rencontres avec d'extravagants personnages.

Raimi semble toutefois hésiter sur le ton à donner à son œuvre, se rapprochant davantage d'un film fantastique que d'un conte, cultivant à loisir l'ambiguïté de son héros qui reste trop longtemps impénétrable pour que le spectateur s'y attache véritablement ; on doute jusqu'au bout de la sincérité de ses intentions. La fin du film, qui omet de faire le lien avec son prologue, faisant perdre à ce dernier son intérêt et privant l'histoire d'une certaine poésie, paraît artificielle eu égard au peu de bravoure montré jusqu'alors par le héros.

Au cours de l'aventure, les personnages secondaires n'évoluent pas davantage que le magicien – au contraire des compagnons de Judy Garland qui se corrigeaient de leurs défauts en affrontant les périls aux côtés de leur jeune amie. Cet écueil se justifie sans doute par la multiplicité des personnages dont le réalisateur livre une peinture hélas trop sommaire.

Ajoutez à cela une partition peu inspirée de Dany Elfman et un manque de rythme de l'ensemble et vous aurez compris que Sam Raimi, malgré sa mise en scène très réussie et son parfait usage des effets numériques et de la trois dimensions, ne nous livre pas le chef d’œuvre attendu.

Pour autant, Le Monde fantastique d'Oz reste un agréable moment de cinéma dont il serait dommage de se priver.