Star Trek : Into Darkness, de J. J. Abrams, sorti le 12 juin 2013
Tâche difficile pour J.J.Abrams que de succéder à... J.J. Abrams ! Le réalisateur a pourtant su se renouveler dans ce deuxième épisode tout en conservant les ingrédients qui avaient fait la réussite du précédent opus. L'on explore, avec les membres de l'Enterprise, des mondes inconnus et dangereux aux confins de la galaxie : les effets spéciaux sont splendides, la photographie et la mise en scène toujours aussi soignées. Mais là n'est pas l'essentiel : ce qui intéresse avant tout le spectateur, ce sont les relations que nouent entre eux les différents personnages. L'histoire développe abondamment les liens entre Kirk et Spock (Chris Pine et Zachary Quinto, parfaits dans leurs rôles respectifs), qui sont une nouvelle fois au cœur du film et lui apportent cette touche d'émotion qui faisait peut-être défaut jusqu'alors. Les autres personnages restent relativement sommaires, mais ont chacun leur particularité (génial docteur McCoy interprété par Karl Urban) qui nous les rend attachants ou, au contraire, repoussants. Le grand méchant du film est incarné avec brio par Benedict Cumberbatch : il est désespéré, glacial, inflexible dans ce rôle auquel il donne toute la nuance qu'il mérite. Certains regretteront que ses motivations soient moins claires que celles qui animaient Nero, le méchant du premier film. Les dialogues sont un régal ; l'humour est présent ; le rythme est trépidant ; la musique – notamment le thème principal – parfaitement réussie. Bref, difficile de bouder son plaisir devant ce Star Trek : Into Darkness qui, à défaut de nous surprendre, réussit là où échouent la plupart des suites de films : nous émerveiller et nous émouvoir à nouveau.