Iron Man 3 * : ma critique du film !

14/11/2013 17:04

Iron Man 3, de Shane Black, sorti le 24 avril 2013

Marvel se devait de produire une suite aux deux premiers épisodes d'Iron Man quand on sait le succès commercial qu'ont eu ceux-ci. Au regard de sa bande-annonce bien ficelée, de ses critiques plutôt positives et d'un démarrage tonitruant au box-office américain, ce nouveau numéro avait de quoi allécher le spectateur que je suis. Oubliés donc, les bavardages inutiles, les faiblesses scénaristiques et le cabotinage outrancier d'Iron Man 2 ?... Loin s'en faut, hélas !

Soyons clair : le film a du rythme, l'on ne s'ennuie pas. Il faut dire que les effets spéciaux sont irréprochables et servent à merveille les scènes d'action : on ne pouvait en attendre moins d’un film au budget aussi bien doté. Sans ébahir personne, la mise en scène très calibrée de Shane Black remplit néanmoins parfaitement son office.

On ne peut pas en dire autant du scénario qu'il a coécrit avec un certain Drew Pearce : non content de nous servir un méchant dont on ne comprend ni les motivations ni le plan, il laisse dériver l'histoire sentimentale de Tony Stark et Pepper Potts en une querelle de vieux ménage ; l'assistante attachante et dévouée qu'elle était est devenue une working girl qui regrette que son conjoint la délaisse au profit de ses armures high tech qu'il passe son temps à améliorer, enfermé dans son sous-sol. Le scénario explique cette misanthropie du héros par le trouble post-traumatique lié à l'invasion alien d’Avengers... Et oui, vous avez bien lu, les super-héros aussi ont leurs angoisses existentielles et leurs bouffées de panique !

Rien d’étonnant à ce que Robert Downey Jr – mieux dirigé ici après avoir été en roue libre dans le précédent opus – délivre son texte sans conviction (sans envie oserais-je dire). Il faut avouer que son personnage, malheureusement, n'a rien pour l'inspirer : son humour tombe à plat, son panache et sa bravoure ont disparu… Tels Le Retour de Zorro ou The Dark Knight Rises, Iron Man 3 donne l’impression de se saborder lui-même en reniant l’héroïsme « naïf » des débuts de la série…

C’est donc sans enthousiasme que l’on suit les errances de Tony Stark jusqu’à comprendre (dans la scène post-générique) que tout le film n’était en vérité qu’une longue psychanalyse racontée par le héros à la troisième personne… Allongé sur un divan, on le voit se confier à Bruce Banner (alias Hulk) qui s’endort en écoutant les atermoiements de son ami !

Bref, il manque à Iron Man 3 ce qui faisait le charme et l'âme d'Iron Man, c'est à dire l'essentiel...