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X-Men : Days of future past *** : ma critique du film !

X-Men : Days of future past *** : ma critique du film !

X-Men-Days-of-Future-Past-Affiche-France-Finale.jpgX-Men : Days of future past, de Bryan Singer, sorti le 21 mai 2014

Ce nouvel épisode cinématographique de la désormais très longue saga X-Men se veut la réunion des histoires précédentes, la charnière entre le passé (X-Men : Le commencement), le présent (X-Men, X-Men 2 et X-Men : L'affrontement final) et le futur que l'on découvre ici. Bryan Singer, pour son grand retour, avait la lourde tâche de nous réconcilier avec une franchise oscillant régulièrement entre le bon, et le moins bon.

Première (bonne) surprise : l'histoire se concentre sur quatre personnages (Xavier, Magneto, Mystique, Wolverine) et nous évite la fastidieuse présentation des mutants que nous infligeaient les précédents opus, qui s'avérait parfois spectaculaire mais retardait la mise en place de l'intrigue. Ici, point de longue scène d'exposition, on entre immédiatement dans le vif du sujet.

Wolverine est le personnage qui nous surprend le plus : son rôle de « diplomate » un peu maladroit, résigné à convaincre autrement que par l'usage de ses griffes, le rend assez touchant. Hugh Jackman livre ici une prestation toute en finesse à laquelle il ne nous avait pas habitué jusqu'alors. Les relations entre Xavier, Mystique et Magneto suivent la ligne tracée par Matthew Vaughn dans X-Men : Le commencement : c'est un peu dommage, car même si les acteurs excellent (génial Fassbender !), on ressent comme un sentiment de déjà vu. On aurait aimé que Singer s'émancipe davantage des choix scénaristiques de son prédécesseur, d'autant plus que ces derniers ne brillaient pas toujours par leur vraisemblance psychologique. Néanmoins, le réalisateur évite intelligemment de nous resservir le discours lénifiant de l'acceptation de la différence, très présent dans les précédents films.

Hélas ! Il est décevant de constater que les scènes du futur fonctionnent en huis clos : le scénario, contrairement à ce que l'on était en droit d'attendre, ne tisse presque aucun lien entre les époques, ce qui amoindrit l'enjeu dramatique. En vérité, le voyage dans le temps se limite au simple retour dans le passé de Wolverine : c'est d'autant plus regrettable qu'il y avait matière à enrichir l'intrigue sur ce point.

Là où excelle indéniablement Singer, c'est dans la maîtrise de la mise en scène (la remarquable scène où Vif-Argent fait montre de ses talents est un véritable coup de maître), dans l'équilibre parfait entre les scènes d'action et les scènes plus intimistes, dans l'emploi justement dosé de l'humour (qui ne survient jamais à contretemps) et des effets visuels (splendides). L'éclairage et la photographie sont par ailleurs parfaits, et la partition de John Ottman remplit sûrement son rôle.

Bref, le pari est en partie gagné pour Singer qui rafraîchit une franchise en perte de vitesse sans pour autant livrer le chef d’œuvre tant espéré. X-Men : Days of future past ravira cependant les amateurs du genre qui ne bouderont pas leur plaisir devant ce grand spectacle.